17 juin 2014

Trail des Allobroges, une muraille sous la chaleur!

Bellevaux, petit village savoyard situé dans la vallée du Brevon organise depuis plusieurs années le trail des Allobroges. J'avais donc décidé d'y revenir après mes 3 participations consécutives de 2009 à 2011. Cette année un nouveau parcours au menu avec un joli ratio km/dénivelés de 65km et 5000m+ et un passage par Mégevette. Le réveil est un peu difficile à 3h du matin après une journée à suivre Candide au trail du Gypaète la veille. Premier constat, il fait chaud et la journée sera magnifique. Débardeur et short Salomon Sense sont donc au rendez-vous. Je croise quelques amis et visages connus sur la ligne de départ. 5h, c'est parti!!! Le départ est en légère descente et pas trop rapide. Tant mieux et je laisse faire le tempo à Rémi Berchet et Olivier Meynet. Après 1km, nous attaquons une montée assez raide en forêt. Nous marchons d'un bon pas et je remarque que nous sommes un groupe de 5. Il faut profiter de la fraîcheur très agréable du matin car je crains la canicule plus tard dans la journée. Nous parlons un peu et je me sens vraiment bien avec de bonnes jambes. La descente sur Lullin est un peu boueuse et je laisse aller Olivier et Frank Vulliez qui eux lâchent un peu plus. Je suis content d'avoir opté pour les Salomon Speedcross qui me permettent d'avoir une super accroche sur ce terrain délicat. Voici le village de Lullin où je profite de donner ma lampe à Candide. Les 2 premiers me devancent d'une trentaine de secondes et je décide d'accélérer un peu dans la montée pour les reprendre. Ça réponds bien et je me retrouve ainsi avec Olivier et Frank. Le rythme est bon et je me rafraîchis un peu lorsque l'on croise une fontaine. Nous continuons notre montée en direction de la Chapelle des Hermones avant de passer par le col du Feu. Quel beau paysage!!! Parfois Olivier court un peu plus et je profite des raidars pour recoller. Le rythme est bon et nous arrivons à 3 au premier ravito a Très-le-Mont. Je prends ma casquette et mes lunettes Julbo pour la suite...
La montée en direction du Mont-Forchat est assez roulante, Olivier est devant et nous arrivons à 3 au sommet. Nous continuons en direction du col de Terramont et ensuite de la crête d'Hirmentaz. Au pied de la crête, je suis 3ème et un peu en retrait après une partie plus roulante. Je décide de faire l'effort et je recolle sans trop de difficultés. Les jambes sont bonnes et les sensations parfaites. Cette crête est vraiment belle et sympa à courir! On descend maintenant sur un joli sentier pour rejoindre une autre pointe, la pointe de Miribel! La fin de la montée est un gros mur droit dans la pente et j'arrive un peu avant Olivier au Sommet. Une bénévole nous dit que personne est derrière! Je profite de prendre un peu d'eau et me voilà de suite dans la descente vers Mégevette!
Je descend assez bien sur le petit sentier mais sans prise de risque car je sais qu'il faudra encore des jambes pour la suite. Je vois mal une balise et je rallonge un peu le parcours. Cette descente est terrible!!! Une route forestière remplace le sentier, c'est raide et ça tape! Le village arrive enfin et je retrouve Candide qui me ravitaille et me douche. Il fait super chaud alors je m'arrose et prend le temps de grignoter des barres +Watt! C'est parti juste derrière Olivier pour les 30 derniers kilomètres. 
Tout va bien et je recroise pour une dernière fois Olivier en montant droit dans un pré. Je monte au rythme sans forcer et je peux même encore bien courir avant le ravitaillement de la Bray. Le plein d'eau est fait et j'aperçois Olivier 3 minutes derrières. C'est parti en direction de la Tête des Follies pour une belle partie de yoyo. Ça fait continuellement en haut et en bas sur ces crêtes, dur! Les paysages sont magnifiques et le passages sous la paroi calcaire me permet de trouver de la neige pour me rafraîchir. Je suis pas très rapide en descente mais le moteur tourne fort en montée! J'entends des cloches de spectateurs plus haut et ça me pousse en montée! Voilà un col de fait et je me dis que ça serait pas mal de redescendre à la Chèvrerie pour boire un coup. J'aperçois un panneau de rando indiquant 1h45 et ça m'encourage. Je suis juste un peu trop pressé car en fait il reste un gros gros morceau avec la Haute Pointe. Le début de l'ascension est assez dur avec des passages dans des rochers calcaires. Je vois enfin le sommet et je m'accroche à mes bâtons pour y arriver le plus vite! C'est bon car il y a pas mal d'air mais par contre, je suis à sec et aucune fontaine à l'horizon! Je me lance tranquillement dans la descente car c'est vertigineux et il n'y a pas vraiment de sentier! Je vais en direction de Vesinaz et j'ai un peu de souci car vraiment aucun point d'eau ni ruisseau en vue! Ah, je croise 2-3 promeneurs qui me donne de l'eau! Merci!!! Je bois et me rafraîchis ensuite à la cascade. Une vraie douche qui me procure un bien fou! Je suis revigoré et je me recentre sur la course. Un mur super raide m'attend après la cascade et je file vers les chalets de Petetoz. Je pense qu'Olivier va revenir car c'est pas la joie en descente aujourd'hui! J'ai terriblement soif et chaque ruisseau est bon pour me rafraîchir. Allez jules, tu tiens le bon bout! Encore quelques mètres et j'arrive enfin à cette vacherie de Chèvrerie, mais que c'était long!!!
Je retrouve Candide et Martine qui m'aide et me ravitaille. C'est la douche et je bois beaucoup!!! Trop bien!
Annie et Dawa me donnent quelques conseils et je repars pour la dernière montée, la pointe de La Gay. 
Pour une montée, c'est énorme. Un chemin transformé à nouveau en route forestière forment une muraille infranchissable! J'aperçois Olivier qui arrive au ravito et je m'accroche malgré la chaleur accablante. Je commence à ressentir les effets du chaud et je continue de beaucoup boire. Je donne un coup d'œil à la montre et je monte encore à 1000m/h malgré un sentiment d'être collé au chemin. 
J'arrive au bout de ce mur et je continue sur une crête interminable alternant très technique et chemin en meilleur état! Je suis un peu dépité car ça n'arrête pas et je ne vois jamais le bout! 
Je descends enfin pour de bon et ça commence à être difficile. Je passe les ermonts et il me reste 2 kilomètres pour le final. Je cours bien et je retrouve Bellevaux, 8h50 après le départ. 
Une jolie victoire au final dans un trail que j’apprécie beaucoup mais avant tout, du plaisir de courir et de retrouver une bonne forme! Une organisation super et un parcours extrême concocté par les frères Lejeune. Cette année, c'etait le parcours le plus dur avec d’innombrables difficultés et surtout une chaleur étouffante! 
Articles  du Dauphiné ci-dessous gracieusement envoyé par S.Sclavo!
Photos, Crédit Agricole Nature Tour et M.Gabioud

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