Me voici déjà à ma 5ème course de la
saison, l'aravistrail 80 km et 7500m+ dans le massif des Aravis comme son nom
l'indique. Nous arrivons donc en famille à Thones le vendredi soir pour les
dossards. Après un délicieux souper à Thônes, nous allons au gîte de l'ancienne
scierie rejoindre Ludovic Pommeret et Yannick Pierrat d'Altecsport. Nous parlons
un peu avant de préparer le matériel et les ravitaillements pour la longue
balade du lendemain.
Le sommeil est bref et je me lève à
3h45 pour bien me préparer. Je m'échauffe un peu dans les ruelles de Thônes où
le départ est donné à 5h. Le départ n'est pas trop rapide et je reste dans les
premiers dans la trace de Dawa.
Son rythme est super et je me sens super bien dans la première montée. Toutefois Dawa court un peu plus dans les faux-plat et me prend quelques mètres avec Sylvain Couchaud de New Balance. Je reste derrière à 1 minute et je me lance dans la première descente pour le col de la Croix-Fry. Les sensations en descente ne sont pas terribles et je suis supris de ne pas me faire ratrapper. Au 1er ravito, Dawa repart quand j'arrive. Candide me rempli le camelback et c'est Ludo qui arrive juste après moi.
Je repars tranquillement et Ludo revient facilement sur moi. On discute un peu mais il lâche un peu plus que moi en descente et me prend quelques mètres. Je passe au Combuirtze quelques minutes derrière en 5ème position. Je ne descends pas très bien et pourtant je ne perds pas trop de temps. En montée, ça avance bien et je monte au même rythme que Dawa et Ludo. Je profite de la montée au Foiroux pour revenir sur Sylvain et garder mon tempo. L'ascension est très raide et je suis très content d'avoir mes bâtons pour m'agriper.
Au sommet je passe 3 minutes derrière Ludo et Dawa, les conditions sont parfaites et un petit vent me rafraîchit. C'est parti pour Sous-l'Aiguille et le 2ème ravitaillement. Grâce à la course de ski alpinisme TSF Millet, je me fais une petite idée du parcours et cela m'aide bien. Ah mince, c'est pas le jour des descentes. Le terrain n'est pas évident et j'ai pas mal de peine à me lâcher. En plus, la descente n'en finit plus! Voilà, je retrouve Candide qui me prend en photo 100m avant le ravitaillement.
Ravitaillement express et je repars 4ème en direction du Charvin.
Tout va pour le mieux et je marche d'un bon pas. J’aperçois Ludo et Dawa et j'estime mon retard à 7-8 minutes. Compte tenu de ma descente, c'est correct. Au chalet de l'Aulps, mes 2 prédécesseurs ont repris Florentin Le Provost et je suis toujours 6-7 minutes derrière. Je passe au pas de l'Ours et je fais le tour du lac du Charvin avant de passer dans la neige en direction du col des Portets. L'endroit est super beau et je prends un grand plaisir dans cette partie sur neige. 200 mètres de montée et j'arrive au col où mon regard est déjà dirigé vers la Tournette. La descente est jolie au début avant de filer dans la forêt et de traverser des torrents très boueux. J'essaie de bien poser mon pied mais ça glisse et mes pieds sont recouvert de boue. Je continue mon périple et la chaleur devient importante. Encore un effort et j'arrive au Bouchet pour le 3ème ravitaillement. Candide m'aide bien, je bois beaucoup de Coca et je fais le plein de gel +watt.
Ces quelques minutes de pause m'ont fait du bien et je repars en avant. Fred d'endurance mag me donne les écarts à la sortie du Bouchet. Je suis à 8 minutes de Ludo et 5 de Dawa et Florentin. La partie pour Serraval ne présente pas de grosse montée mais le terrain est super gras et j'assure mes pas. Il fait chaud, il faut tenir! Je traverse Serraval où Annie et la femme de Ludo m'encourage. Je ne peux plus me cacher de la chaleur, il fait incroyablement chaud. Je n'apprécie pas beaucoup la route goudronnée au début de la montée mais je baisse la tête. J’aperçois Dawa un peu devant. Je croche et je monte encore bien. Je reviens sur Dawa et je discute un peu. Il n'aime pas trop le chaud et n'est pas très bien. Je l'encourage et lui me sourit. Je reviens aussi sur Florentin et je passe en 2ème position. J'aperçois Ludo pas loin devant. Au chalet, je suis 2 minutes derrière lui et j'espère peut-être revenir dans la traversée sous la Tournette. Je n'arrive pas à très bien courir cette partie et je vois Ludo filer! Au refuge suivant je suis à 6 minutes. C'est dur! Je suis collé au caillou durant la descente de la Tournette et plus je descends, plus je chauffe. En plus durant la descente, 2-3 remontées me casse le rythme. Ce n'est pas un bon moment et je suis impatient d'arriver au col du Marais pour boire et manger. Au col, je m'assieds un moment et je prends le temps de grignoter quelques choses. Je repars et Sylvain arrive déjà. Je suis mal et je surchauffe! Une seule chose à faire, ralentir un peu et espérer que ça passe. J'en profite pour parler un peu avec les concurrents du 42 km qui m'encourage. Pour la tête, ça aide! Sylvain a filé et je marche comme je peux. Je passe la crête du Sulens et quand je vois le détour à faire, je suis dépité! Je n'avance plus et j'ai comme un caillou qui me tape sur la tête avec cette chaleur. Je profite de tous les ruisseaux ou fontaines pour me rafraîchir. Je vois enfin le sommet du Sulens. Je l'aurai pas par pas. Des bénévoles me donnent une goutte d'eau et je termine à l’arrêt l'ascension. A nouveau, la descente n'est pas des plus faciles et j'arrive enfin au col de Prés des bois. Je m'assieds et je m'allonge un peu. Je souffre mais Candide me booste et je repars après 2 minutes de pause. J’aperçois Manigod en face de moi. Je passe la rivière et je donne un coup d'oeil à ma montre. Elle indique 85 Km, quoi autant?! A Manigod, je vois mon ami Stéphane Sclavo qui est venu m'encourager. Je suis content de le voir et Fred Bousseau me dit qu'il me reste 1h30 de course. La montée au petit Novard est plus qu'un calvaire, c'est un chemin de croix, je dois me battre pour ne pas m'arrêter. Pour me motiver, je respire fort et je parle avec les autres concurrents. J'essaie de boire et manger mais presque plus rien ne passe. Frank, un trailer, m'accompagne et nous parlons un peu de tout. Je vois enfin un panneau qui m'indique 20 minutes pour le sommet. Le physique ne fonctionne plus et je ne suis plus qu'au mental. Courage Jules! Enfin la descente, je finis comme je peux et je demande à tout le monde quand c'est fini!
J'entends la sono d'arrivée, c'est bon signe. Je descends à l’arrêt et je pénètre enfin dans Thônes où je finis épuisé mais heureux mon périple de 90km et 7500m+.
Ce fut d'une difficulté extrême et je suis heureux de terminer un tel trail en 3ème position en 13h41 derrière Ludovic Pommeret et Sylvain Couchaud.
Son rythme est super et je me sens super bien dans la première montée. Toutefois Dawa court un peu plus dans les faux-plat et me prend quelques mètres avec Sylvain Couchaud de New Balance. Je reste derrière à 1 minute et je me lance dans la première descente pour le col de la Croix-Fry. Les sensations en descente ne sont pas terribles et je suis supris de ne pas me faire ratrapper. Au 1er ravito, Dawa repart quand j'arrive. Candide me rempli le camelback et c'est Ludo qui arrive juste après moi.
Je repars tranquillement et Ludo revient facilement sur moi. On discute un peu mais il lâche un peu plus que moi en descente et me prend quelques mètres. Je passe au Combuirtze quelques minutes derrière en 5ème position. Je ne descends pas très bien et pourtant je ne perds pas trop de temps. En montée, ça avance bien et je monte au même rythme que Dawa et Ludo. Je profite de la montée au Foiroux pour revenir sur Sylvain et garder mon tempo. L'ascension est très raide et je suis très content d'avoir mes bâtons pour m'agriper.
Au sommet je passe 3 minutes derrière Ludo et Dawa, les conditions sont parfaites et un petit vent me rafraîchit. C'est parti pour Sous-l'Aiguille et le 2ème ravitaillement. Grâce à la course de ski alpinisme TSF Millet, je me fais une petite idée du parcours et cela m'aide bien. Ah mince, c'est pas le jour des descentes. Le terrain n'est pas évident et j'ai pas mal de peine à me lâcher. En plus, la descente n'en finit plus! Voilà, je retrouve Candide qui me prend en photo 100m avant le ravitaillement.
Ravitaillement express et je repars 4ème en direction du Charvin.
Tout va pour le mieux et je marche d'un bon pas. J’aperçois Ludo et Dawa et j'estime mon retard à 7-8 minutes. Compte tenu de ma descente, c'est correct. Au chalet de l'Aulps, mes 2 prédécesseurs ont repris Florentin Le Provost et je suis toujours 6-7 minutes derrière. Je passe au pas de l'Ours et je fais le tour du lac du Charvin avant de passer dans la neige en direction du col des Portets. L'endroit est super beau et je prends un grand plaisir dans cette partie sur neige. 200 mètres de montée et j'arrive au col où mon regard est déjà dirigé vers la Tournette. La descente est jolie au début avant de filer dans la forêt et de traverser des torrents très boueux. J'essaie de bien poser mon pied mais ça glisse et mes pieds sont recouvert de boue. Je continue mon périple et la chaleur devient importante. Encore un effort et j'arrive au Bouchet pour le 3ème ravitaillement. Candide m'aide bien, je bois beaucoup de Coca et je fais le plein de gel +watt.
Ces quelques minutes de pause m'ont fait du bien et je repars en avant. Fred d'endurance mag me donne les écarts à la sortie du Bouchet. Je suis à 8 minutes de Ludo et 5 de Dawa et Florentin. La partie pour Serraval ne présente pas de grosse montée mais le terrain est super gras et j'assure mes pas. Il fait chaud, il faut tenir! Je traverse Serraval où Annie et la femme de Ludo m'encourage. Je ne peux plus me cacher de la chaleur, il fait incroyablement chaud. Je n'apprécie pas beaucoup la route goudronnée au début de la montée mais je baisse la tête. J’aperçois Dawa un peu devant. Je croche et je monte encore bien. Je reviens sur Dawa et je discute un peu. Il n'aime pas trop le chaud et n'est pas très bien. Je l'encourage et lui me sourit. Je reviens aussi sur Florentin et je passe en 2ème position. J'aperçois Ludo pas loin devant. Au chalet, je suis 2 minutes derrière lui et j'espère peut-être revenir dans la traversée sous la Tournette. Je n'arrive pas à très bien courir cette partie et je vois Ludo filer! Au refuge suivant je suis à 6 minutes. C'est dur! Je suis collé au caillou durant la descente de la Tournette et plus je descends, plus je chauffe. En plus durant la descente, 2-3 remontées me casse le rythme. Ce n'est pas un bon moment et je suis impatient d'arriver au col du Marais pour boire et manger. Au col, je m'assieds un moment et je prends le temps de grignoter quelques choses. Je repars et Sylvain arrive déjà. Je suis mal et je surchauffe! Une seule chose à faire, ralentir un peu et espérer que ça passe. J'en profite pour parler un peu avec les concurrents du 42 km qui m'encourage. Pour la tête, ça aide! Sylvain a filé et je marche comme je peux. Je passe la crête du Sulens et quand je vois le détour à faire, je suis dépité! Je n'avance plus et j'ai comme un caillou qui me tape sur la tête avec cette chaleur. Je profite de tous les ruisseaux ou fontaines pour me rafraîchir. Je vois enfin le sommet du Sulens. Je l'aurai pas par pas. Des bénévoles me donnent une goutte d'eau et je termine à l’arrêt l'ascension. A nouveau, la descente n'est pas des plus faciles et j'arrive enfin au col de Prés des bois. Je m'assieds et je m'allonge un peu. Je souffre mais Candide me booste et je repars après 2 minutes de pause. J’aperçois Manigod en face de moi. Je passe la rivière et je donne un coup d'oeil à ma montre. Elle indique 85 Km, quoi autant?! A Manigod, je vois mon ami Stéphane Sclavo qui est venu m'encourager. Je suis content de le voir et Fred Bousseau me dit qu'il me reste 1h30 de course. La montée au petit Novard est plus qu'un calvaire, c'est un chemin de croix, je dois me battre pour ne pas m'arrêter. Pour me motiver, je respire fort et je parle avec les autres concurrents. J'essaie de boire et manger mais presque plus rien ne passe. Frank, un trailer, m'accompagne et nous parlons un peu de tout. Je vois enfin un panneau qui m'indique 20 minutes pour le sommet. Le physique ne fonctionne plus et je ne suis plus qu'au mental. Courage Jules! Enfin la descente, je finis comme je peux et je demande à tout le monde quand c'est fini!
J'entends la sono d'arrivée, c'est bon signe. Je descends à l’arrêt et je pénètre enfin dans Thônes où je finis épuisé mais heureux mon périple de 90km et 7500m+.
Ce fut d'une difficulté extrême et je suis heureux de terminer un tel trail en 3ème position en 13h41 derrière Ludovic Pommeret et Sylvain Couchaud.
Un grand merci à ma maman et mon
frère pour leur soutien indéflectible ainsi qu'à Stéphane Scalvo et Léon Lovey
pour les nombreux encouragements. Sans oublier Stéphane Le Dû d'Altecsport pour
son soutien.
Maintenant de la récup avant de
revenir en juillet pour de belles courses!
Bravo pour ton courage et ce beau résultat.... Une petite question: est-ce fréquent que des trails annoncés pour 80 km fassent en fait 90 km? Cela a du être un peu surprenant, non?
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