C’est vendredi dernier que j’ai décidé de
participer à l’Ultra Tour du Môle du dimanche 29 avril. Après 3 semaines
consacrées à des cours de formation avec quelques entrainements tout de même,
je ne savais pas trop où me situer. Le parcours au ratio km-déniv important me
rassure presque. C’est donc sur le magnifique tracé de 36km et 2700m+ que
j’ai pris le départ à 9h. Au départ, du joli monde avec Michel Lanne, Olivier
Morin, Yann Curien et bien d’autres excellents coureurs haut-savoyards et amis.
Dès le départ, je me sens assez bien sur le plat et je reste dans les premiers
rangs. Malheureusement dès les premiers pourcentages, je ne tiens plus le
rythme de tête et je dois ralentir et marcher dès les premières pentes. C’est
la misère, je suis largué et je n’avance pas beaucoup. J’essaie de garder mon
frère et Bastien en visu mais ce n’est pas facile. Dans ma tête, je regrette déjà
d’avoir pris un dossard… J’arrive au premier hameau autour de la 25ème
place et on m’indique 5 minutes de retard sur les premiers après 5km, ça fait
beaucoup. Je m’accroche et au profit d’un petit mur à la sortie du village, à
coup de grandes enjambées, je recolle à Candide et Bastien. Ca va mieux alors
je mets le turbo en montée et je reviens sur François Lachaux peu avant la route
goudronnée en direction du bassin. Je ne me sens pas si mal et je suis remonté
vers la 12ème place grâce à la montée. Au sommet,
François attaque la descente à fond dans la neige et je n’essaie même pas de le suivre.
Dans cette grosse descente vers la Tour, je sens mes limites et mon manque
d’entraînements en descente. Je n’arrive pas à allonger le pas et je tape
beaucoup les pieds. Je me trouve enfin au ravito à la 10ème place à
mi-course. Je prends le temps de remplir le camelback avant cette deuxième
partie redoutable.
Je repars juste avant Bastien qui fait une jolie course. Je
me retrouve sur la montée de la Verticale du Môle qui est très raide mais je me
tire bien avec les bâtons et je reviens sur Alain Guimet et François Lachaux.
Mon rythme est bon et je reviens petit à petit sur d’autres trailers. Au sommet
du 1er mur, je relance bien et les jambes répondent mieux. Je peux
me lâcher un peu plus en descente et je remarque au passage d’un petit village
que devant et derrière c’est assez serré. Une fois revenu sur l’autre versant
du Môle, la chaleur est étouffante et je
souffre sur le goudron surchauffé. Enfin une bifurcation et me voici au pied de
la dernière montée sous le Môle. Je suis 6ème et dans la montée je
reprends 2 trailers dont David Martin. Je me sens bien mais les jambes
commencent à être dures à cause de la gestion de ma boisson. Il n’y a pas de
point d’eau et j’économise mes réserves. D’ailleurs heureusement que je tombe
sur un petit ravitaillement pour reprendre quelques forces. On m’annonce Yann
Curien 5 minutes devant mais je ressens un début de crampe alors je dois gérer.
Il ne me reste plus qu’une traversée sur un col avant le toboggan final. Au
passage du col, je plie mes bâtons et je cours à grande enjambée sur le névé.
Oh la la, mes jambes crampent, je crie et je descends finalement sur les fesses
pour me rafraîchir. Je n’avance pas dans la neige mais je sais que cela devrait
tourner une fois sur le sentier. Me voici enfin dans la descente finale,
celle-ci est impressionnante et je me contente d’assurer mes pas. Je me retiens
bien et je veille surtout à ne pas chuter. L’avantage de cette descente est que
le dénivelé affiché à la montre baisse de façon vertigineuse. Encore une petite
traversée, 100 mètres de descente et me voilà de retour à Marignier où je
termine à la 4ème place en 4h19. Je retrouve les 3 premiers que
je félicite pour leur belle course. Parmi eux Michel Lanne, vainqueur, qui fait
une super course et finit en 3h48.
Au final, je suis assez satisfait
de ma course et des sensations surtout après un départ assez lent. Le tracé
était vraiment exigeant et la grosse difficulté fut surtout la gestion de la
chaleur pour laquelle je n’étais pas vraiment habitué.
Prochain rendez-vous, le trail du
Salève dimanche prochain !
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