27 septembre 2010

Récit: Trail des Aiguilles Rouges

J’ai participé pour la 3ème fois au trail des Aiguilles Rouges sur les hauts de Chamonix. La météo exécrable a obligé les organisateurs à modifier le parcours et éviter le secteur Brévent-Index.

Après une courte nuit, le départ est donné du centre de Chamonix à 4h30, sur la 1ère ligne, il y les favoris, notamment Sherpa, Rey, Talotti et autres Giguet.

D’emblée Jean-Yves Rey dans les starting block part rapidement dans les rues de Chamonix, je reste dans les premières positions avec Candide. Je quitte la route pour attaquer le chemin en direction de Merlet, les sensations sont correctes à ce moment. Je ne cours pas sur ce chemin afin de m’économiser, quelques coureurs en profitent pour me passer et je dois être vers la 20ème place. Arrivé à Merlet après 43 minutes, il faut contourner le parc animalier pour rejoindre le 1er ravito de Samoteux, le chemin est très humide et il faut faire preuve d’équilibre sur les dalles glissantes. Le brouillard est maintenant plus dense et il pleut. Je pars plein d’espoir dans la montée de l’aiguillette des Houches, je ne vois pas à 10 mètres et je peine à trouver un bon rythme, le chemin jusqu’à Pierre Blanche me paraît drôlement plat ! A partir de Pierre-Blanche, la neige s’est déposée, je reprends un trailer mais quelque chose ne va pas. Je n’ai pas le rythme habituel en montée, je subis le chemin plutôt que de m’envoler sur cette arête. Je croise dans la montée Yann Gachet (spectateur et recordman Haute-Route en ski-alpi), je discute un peu et soudain j’entends Candide, mon frère qui m’appelle, il monte bien mieux que moi et va me rattraper !!! Je monte les derniers mètres, pointe à l’Aiguillette, je pense être autour de la 40ème place et je suis autour de la 20ème. Il fait froid mais le spectacle à 7h du matin est superbe, tout est blanc et l’endroit semble irréel ! Je mets la veste et attends 1 petite minute Candide, histoire de faire la descente avec lui ! La traversée sur Bel Lachat est délicate et je mets les pieds où il ne faut pas, bravo je suis trempé… Candide est à quelques mètres de moi et je me lance dans la descente très technique sur Plan-Lachat. Je descends bien mais sans prendre de trop gros risques compte tenu de la prochaine échéance réunionnaise. C’est reparti pour Planpraz, avec une montée dans un chemin très caillouteux, je reprends quelques trailers, et je me ravitaille avant de continuer sur la Flégère. La neige est toujours là et parfois je ne relance même pas, faute d’envie. J’arrive enfin à la Flégère en 20ème position. Vu les conditions, la motivation est parfois difficile à trouver. La montée sur le lac Blanc sera interminable et je n’avance tout simplement pas, je pointe aux trois valeureux bénévoles du Lac Blanc et je me lance sur Argentière. Cette descente est longue mais passe très bien, je m’alimente sans problème et je suis hyper lucide. Je reviens sur 2 coureurs peu avant Argentière. Nous arrivons après une longue traversée au ravitaillement, je prends le temps de faire le plein et je vois déjà arriver les poursuivants dont la 1ère femme Emilie Lecomte. Elle ne s’arrête presque pas, je pars à ces trousses pour attraper le bon wagon... Je la rattrape 2 minutes après le ravitaillement, et je la distance dans les montées. Je suis au Tour, le pied de la dernière montée en direction de l’Aiguillette des Posettes, Emilie n’est pas loin. Le chemin est superbe et nous sommes face à l’Aiguille Verte qui se montre à défaut du Mont-Blanc, le paysage fait de neige et de couleurs d’automne est magnifique. Au moins, l’avantage de monter moins vite est de pouvoir profiter du panorama.

Devant, j’aperçois 3 coureurs mais je ne leur reprends pas beaucoup de temps et en plus derrière ça revient fort. J’arrive au sommet, il fait frais mais je me lance dans la descente à fond, je rattrape 3 coureurs avant le col des Posettes où je ne m’arrête pas. Il faut au moins lâcher les gaz histoire d’avoir mal aux cuisses après la course. Je prends pas mal de risque et je fais même une petite chute sans gravité, j’entends le speaker, l’arrivée n’est pas loin. Je rejoins le chemin de l’UTMB au petit chalet avant de plonger sur Vallorcine. Je vois 2 coureurs devant mais il est trop tard, je passe la ligne 15ème en 7h50. Je croise quelques autres coureurs et Dawa Sherpa le vainqueur du jour me félicite. Je mets ma veste et je vais attendre Candide qui devrait arriver. Super, il arrive 24ème et il paraît encore bien frais.


Au bilan de ma course, j’ai eu des mauvaises sensations peut-être dues à mon gros rhume du début de semaine mais les cuisses sont bien là et je me sentais super à l’arrivée. Une bonne tartiflette « réparatrice » et nous assistons à l’arrivée de Patricia des Lafoulytrailers qui finit 8ème femme.

Que ce fut dur, technique mais au combien beau !!!

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