Récit trail edelweiss

20 juin, 7h du matin, rendez-vous pour la 2ème course de ma saison, le trail Edelweiss. Depuis un moment avec mon frère, nous pensions venir faire ce trail en Haute-Tarentaise. Premièrement car j’ai passé de super et grand moment de vélo dans cette région et ce trail est aussi conseillé par l’UTMB.
La météo est clémente ce matin, quel bonheur il ne pleut pas en ce 20 juin mais par contre il a neigé pendant la nuit, maillot manche longue nécessaire...
Le départ est donné au coup de pistolet, c’est parti pour 60km et 3500m de dénivelés. Les premiers kilomètres sont rapides, on doit tourner autour des 15km/h, je n’aime pas ces départs plat car c’est pas une super mise en jambe pour moi !

Enfin au bout de 5 kilomètres, la 1ère montée arrive, je dois être 12ème, j’enrage un peu de ce départ et je pars à bloc dans cette montée très raide en forêt, je reprend les autres concurrents 1 à 1 et je rattrape même le 1er concurrent Patrice Paquier (vainqueur de l’ultra 6000D et du GR73), quel drôle de sentiment de mener un trail… La descente arrive, je pars en tête et Paquier me dépasse, il est impressionnant et je mesure à ce moment les progrès que je peux encore réaliser en descente. Le 1er ravito arrive à Villaroger au 11km, je suis 2ème, un coca, de l’eau dans le camelback et c’est parti ! Les sensations sont bonnes et sur la longue et pénible montée des pistes de ski en faut plat montant, je perd du terrain et me fait dépasser par 4 trailers qui courent, pas grave je gère..
Je garde toujours en visu mes prédécesseurs, arrive ce fameux km 15, je monte et commence à revenir sur la tête de course, tout d’un coup je retrouve les 4 premiers qui redescendent quelques mètres, mince on a perdu le balisage, que faire, un trailer regarde la carte et nous décidons de partir sur une route goudronnées dans l’espoir de retrouver le chemin, après 500m nous revoyons une flèche sur la droite de la route, ouf c’est bon !
Les montées en faux plat se succèdent et je continue à m’accrocher, nous sommes à presque 2300m, il a neigé, c’est pas très beau ces domaines skiables français qui balafrent toute une montagne.
Je passe le 2ème ravito sans m’arrêter, dans la descente je reprends la 4ème place, la descente est sympa à travers racine et petit singletrack. Ensuite il faut continuer sur les pistes pour se retrouver au 3ème ravito aux arcs1800 ou je suis dorénavant 3ème. Je fais le plein et discute avec les courageuses bénévoles qui m’indique qu’il me reste 15 km, mon garmin m’indique 34km, le compte n’y est pas, problème !
Bref, c’est reparti pour une descente dans un chemin transformé en torrent, j’assure bien et je reviens sur le 2ème Alain Guimet qui s’est égaré. On reste ensemble et finissons la descente. Il me reste 4 km de plat, les jambes sont dures et je dis à Alain de filer. Il est super et décide de m’attendre et de m’encourager ! L’arrivée, enfin ! Alain termine 2ème et je finis 3ème, je suis content mais conscient qu’il y a un problème. Ma montre m’indique 49km et 5h17 de course.

Après discussions avec Patrice Paquier et Alain Guimet, nous comprenons très vite que nous avons manqué une boucle de 8km et 600m de dénivelés. J’attends pendant 2 heures mon frère qui termine à une super 5ème place en ayant effectué tout le parcours.
Après concertation avec l’organisatrice un peu bornée et le traceur des chasseurs alpin, nous sommes donc disqualifiés. Je suis déçu car je pouvais fêter mon 1er podium scratch, enfin c’est le sport, c’est comme ça. Au final, j’ai pu profiter de faire quand même une bonne et longue sortie en mode course et j’ai couru avec des trailers de très bon niveau comme Patrice ou Alain.
Vivement la prochaine course afin de corriger le tir…