25 mai 2010

Récit trail Allobroges

Pour la 2ème année consécutive la saison débute le dimanche 23 mai par le trail des Allobroges à proximité de Thonon. La course s’annonce difficile avec 58km pour environ 4000m+ dans des chemins très scabreux et enneigés par endroit.
Le départ est donné de Bellevaux à 6h08, le temps est au beau fixe et la température est enfin idéale pour la saison, bref tout est réuni pour une grande journée !

Le départ dans Bellevaux n’est pas très rapide et personne ne veut prendre les devants, je reste bien dans les 1ères position avec un bon petit rythme de cross. Après 2km sur goudron, nous nous rendons sur les hauts de Bellevaux. A ce moment je laisse partir quelques concurrents et me maintient dans les 10. Au passage des Mouilles, 3 coureurs ont pris une petite avance et je ne les rattraperai plus. La montée des pistes d’Hirmentaz est raide mais se fait sur un bon terrain, je peine un peu à la relance car j’ai encore quelque reste d’une bronchite et j’ai l’impression de respirer comme un bœuf, par contre pour marcher ça va bien mieux. Je pointe 6ème au sommet des pistes de ski, j’entrevois les premiers sur une crête, c’est beau !


Je m’engage rapidement dans la descente et reprend 2 concurrents pour arriver au col de Terramont.Pour l’instant tout va bien, quelques maux de ventre mais habituel sur ce genre d’épreuve. Me voici paré pour le Mont Forchat et ses 200 derniers mètres de dénivelé abrupte avec un nombreux public. Je carbure bien en montée, c’ est un bon présage. Voici le 1er ravito à Très-le-Mont, un verre de coca et je remplis le camelback contrairement aux autres coureurs. Encore une descente sur le col du feu au km 20 pour faire une boucle autour de la Chapelle des Hermones. Certains passages sont très roulant et je n’apprécie pas trop ces routes où il faut sans cesse relancer, vivement le ravito de Lullin à mi-course.
Je pointe 6ème à Lullin au km 28 en 2h58 où je me ravitaille trop rapidement… C’est là, sans le savoir encore, que j’ai commis une grosse erreur. Je pars du village en conservant un bon rythme et je m’engouffre dans la forêt en direction de Vailly, il faut beaucoup d’attention pour garder la trace, heureusement que le balisage est bien présent.

Je me rapproche de la rivière où je dois éviter des petits torrents, je sens durcir mes cuisses, il faut que je boive avant d’arriver aux crampes.
La montée part d’emblée après le pont, le chemin raide retourne dans la forêt avant de descendre sur un petit hameau. Je n’ai plus à boire et de grosse crampe me font tordre de douleur, je dois continuer quand même et trouver de l’eau !
Dans le hameau, rien, pas de fontaine, les spectateurs n’ont rien n’ont plus. J’attaque l’énorme montée sur les chalets Pertuis, je reprends 2 rangs dans cette montée mais je ne trouve rien à boire, mauvais présage, j’essaie tout de même de grignoter quelques barres… Heureusement, peu avant le sommet où le 3ème pointe quelques secondes avant moi, je trouve un peu d’eau offerte par une spectatrice, merci ! Un passage avec corde et on m’annonce le ravito de la Buchille à 3km, ouf !
Je me retrouve sur le chemin de l’année dernière mais dans l’autre sens. Au chalet Pertuis, je suis obliger de remplir le camelback, les jambes sont très dures.
J’arrive à la Buchille où je ne traîne pas trop afin d’essayer de revenir dans la montée de la pointe d’Ireuse. La cheminée de la Buchille est un passage impressionnant, des rochers et des racines ne permettent pas d’avoir un gros rythme en montée.
Je vois pointer le sommet et la neige, les premiers névés passent sans encombre et tout à coup une horrible crampe me force à me mettre à terre, je crie, j’ai mal ! Olivier juste derrière moi arrive et me tends la jambe, c’est dur !!! Qu’est ce que je fous ici, aie aie aie. Et dire qu’il reste 15km…
Bref, pas le choix il faut crocher. J’arrive à la pointe d’Ireuse, j’assure la descente jusqu’à Niflon et je donne bien sur les crêtes et dans la descente sur route en terre jusqu’au dernier ravito au lac Vallon km 52. Je suis limite mais la descente s’est passée bien mieux que prévue.


Je cours sur les 4 km de routes et je tire au maximum sur mes bâtons pour remonter en dessus de La Clusaz.
Dans la forêt, je m’égard et perd le balisage. Je suis perdu, je rejoins une route et des gens m’indiquent comment reprendre le bon chemin. Quel stress ! Je retrouve le bon chemin, soulagé. Il me reste 1 km, l’arrivée enfin !
Je vois le 3ème mais je ne le rattrape pas étant donné mon erreur de parcours. Bref, me voici enfin sous l’arche, 4ème, content et bien fatigué. On indique mon frère à 10 min! Super, il termine 7ème !


Au final, mon erreur a été de ne pas remplir assez ma poche à Lullin, j’ai du mettre 5dl au lieu 1.5l et j’aurais dû davantage m’alimenter en début de course.

Sinon, la satisfaction est de mise, car j’ai pu tester en condition course mes nouvelles chaussures montrail rockridge, mes compressports ainsi que mon nouveau sac.
Bref, un sacré dimanche de mai…

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